Conclusion

  A tous points de vue, ce voyage fut un total succès. Le fait d’avoir été reçus en petit comité par les plus hautes personnalités de la vie publique bulgare, au premier rang desquelles le Premier ministre, est pour nous un immense privilège et un honneur dont nous ne sommes pas peu fiers. Les échanges furent francs et passionnés, et de toute évidence extrêmement enrichissants.

 

Monsieur Jean-Loup KUHN-DELFORGE, Ambassadeur de France en Bulgarie, expliquait qu’il fallait redonner à la France « l’envie de la Bulgarie » ; cette envie, nous l’avons en nous, après ce séjour extraordinaire qui suscitera peut-être chez certains des vocations : la volonté d’agir pour l’avenir de la  Bulgarie, qui ne peut désormais se concevoir en dehors de l’Union européenne. Mais aussi la volonté de nouer des liens durables entre les deux pays, la France et la Bulgarie ; car s’il on a pu constater à quel point la société civile est « faible » en Bulgarie – cinquante ans de communisme ont véritablement bridé l’initiative privée - , les étudiants que nous avons rencontrés n’étant d’ailleurs pas prêts à se lancer dans un projet associatif, nous avons pour notre part, dès à présent, des projets pour renforcer les contacts entre étudiants Bulgares et étudiants Français : les étudiants membres de la Conférence Olivaint organisent à Paris une Université d’été internationale (ou International Student Academy), du 8 au 13 juillet 2002, à l’occasion de laquelle des étudiants Bulgares seront conviés, aux côtés de jeunes Croates, Polonais, Slovaques, Roumains, mais aussi de partenaires Belges, Espagnols, Mexicains, Suisses, Allemands et Anglais. Le thème de cette rencontre, sous le haut patronage de Valéry Giscard d’Estaing, Président de la Convention européenne, reprend résolument l’actualité de la Conférence de Laeken sur le processus d’élargissement de l’Union : « Veut-on faire de l’Europe un modèle ? Dans quels domaines ? A quelles conditions ? ». Une journée entière sera consacrée à la Bulgarie, comme étude d’un cas concret pour l’ouverture de l’Europe aux pays de l’Est européen.

 

Ainsi, pour nous l’aventure bulgare continue. Gageons que nos initiatives, certes modestes à notre échelle, mais visiblement loin d’être passées inaperçues, seront relayées par d’autres volontés et redonneront en France « l’envie de la Bulgarie » ; car c’est par la consolidation de liens forts entre les deux pays que le premier pourra accompagner dans les meilleures conditions le second sur le chemin de l’adhésion à  l’Union européenne.